La science vient de tordre le cou à l’idée communément répandue que l’esprit n’avait pas d’incidence sur le corps.
Le syndrome du coeur brisé (ou tako-tsubo) est une pathologie du coeur. Les chercheurs japonais (d’où le nom) ont découvert dans les années 1970 qu’une rupture amoureuse ou un grand stress pouvait entrainer une insuffisance ventriculaire gauche (le coeur est moins efficace dans son éjection du sang). Il semblait que cette insuffisance était résolutive d’elle même sous 4 mois.
Une étude américaine publiée en août dernier a mis en évidence un phénomène de modification du tissu cardiaque suite à ce type de stress. En fait, le cœur va légèrement gonfler (œdème) puis reprendre sa taille normale sous 4 mois. Mais ce phénomène va laisser des cicatrices dans le tissu. Et les cicatrices sont par définition non-contractiles. Ce qui veut dire qu’à terme, ce type lésion diminue la part contractile de surface cardiaque et fragilise le cœur. Cela peut concourir à des insuffisances ventriculaires gauches.
On comprend bien mieux les phénomènes de décès des hommes âgés dans les 6 mois suivant la mort de leur compagne, constatés par les assurances américaines dans les années 2000. Aujourd’hui, les chercheurs parlent de traiter les peines de cœur comme on traiterait des insuffisances cardiaques avérées.
Bon, on fait quoi alors ?? On continue d’aimer !!! Et on fait du sport pour que les autres parties du cœur compensent.